le lit du propriétaire et, à ses pieds, la crèche de la vache et le petit parc de la chèvre ». Nous voyons enfin de Pradt écrire (t. Ier, p. 135-136), à la fin de notre période, qu’au-dessous de la Loire les maisons des paysans sont de vraies chaumières, aux murs nus, sans meubles ni propreté, munies de quelques rares ustensiles grossiers, ce qu’étaient encore davantage les aliments et les vêtements.
Il me reste à mentionner les efforts que firent, pour améliorer l’agriculture, une minorité éclairée et le gouvernement. Les sociétés d’agriculture avaient disparu avec la Révolution. D’après les Annales de l’agriculture française (t. Ier, p. 80) la première société qui se constitua après cette disparition, fut celle de Meillant dans le Cher ; formée, d’après le Magasin encyclopédique (t. XIV, p. 121), dès l’an III, elle n’était en pleine activité que depuis le 16 brumaire an V (6 novembre 1796). Par une lettre insérée dans la Décade philosophique du 10 pluviôse an V-29 janvier 1797 (t. XII), nous apprenons que ce « bureau d’agriculture et d’économie rurale » englobant