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On critiquait aussi le manque de clôtures (de Pradt, ibidem, t. 1er, p. 190) ; et le « discours préliminaire », dû à la plume de Parmentier, du Nouveau cours complet d’agriculture cité tout à l’heure, se terminait ainsi (t. Ier, p. xxviii) : « Bordez de haies vives la lisière de vos héritages ; vos moissons seront plus en sûreté contre la fureur des vents et la voracité des animaux. Indépendamment des avantages qui résulteront pour vos récoltes, vous y trouverez le bois nécessaire à votre chauffage, aux réparations de vos bâtiments

(D’après une estampe de la Bibliothèque Nationale.)

ou à faire des instruments aratoires : construisez peu, mais plantez, plantez toujours ; les fruits augmenteront vos ressources et les feuilles serviront ou de nourriture pour les troupeaux pendant l’hiver, ou d’engrais pour les terres. N’oubliez jamais que les clôtures sont, de tous les perfectionnements que puisse recevoir l’agriculture, celui qui est le plus favorable à sa prospérité ; qu’elles sont tout à la fois l’ornement des champs et l’une des sources les plus fécondes des améliorations dont le sol est susceptible ». Au contraire, Lange, dont a parlé Jaurès, voulait arracher les haies (Histoire socialiste, t. IV, p. 1658).