Mais Clootz n’a pas entrevu un instant la possibilité de socialiser les capitaux, d’en faire non le patrimoine morcelé et immobile d’innombrables individus séparés par l’égoïsme et endormis par la routine, mais le patrimoine commun de la vaste humanité organisée. Dans ce discours même du 20 avril, où il pose les bases constitutionnelles du genre humain, Clootz réprouve le communisme qu’il ne conçoit, il est vrai, que sous la forme alimentaire et instinctive du communisme animal ou sous la forme de la servitude monacale.
« La propriété est éternelle comme la société, et si l’homme travaillait par instinct au lieu de travailler par intérêt, nous jouirions, comme les animaux, de la communauté des biens. Jamais cette communauté n’a pu s’introduire parmi nous, car l’homme travaille par réflexion. Les communautés qu’on nous cite dans l’histoire ne vivaient que du travail des esclaves, ou sous un régime théocratique et monacal. Leur existence était misérable et précaire comme toutes les associations qui s’écartent de la règle des Droits de l’homme. »
Mais la question précisément est de savoir si un plus haut degré de réflexion n’amène pas les hommes à donner comme soutien aux libres activités individuelles la grande propriété commune des moyens de produire, sous-