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toute sa fortune. Mais c’est le mouvement naturel du capitalisme qui étendra le champ des sociétés par actions.

L’arbre de la Liberté et la tentation de John Bull.
(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


Adam Smith souffre impatiemment ce qui reste du régime corporatif. Il n’ose pas pourtant invoquer la loi pour le briser, car il sait combien il est malaisé parfois de distinguer l’organisation corporative des libres groupements, et Smith ne va pas, comme fera bientôt la Constituante avec la loi Chapelier, jusqu’à interdire même les associations qui ont pour objet immédiat la mutualité. Il déplore qu’elles tournent vite en corporations, mais il n’ose les dissoudre par la force légale.

« Il est rare que des gens du même métier se trouvent réunis, fût-ce