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avant que la loi ne l’eût décidé, les démocrates parurent craindre que les révolutionnaires des villages fissent main basse sur les biens des émigrés, dépecés ainsi par les mains du peuple au lieu d’être remis à la nation. L’assemblée électorale lança un appel aux citoyens du Lot :


La Liberté.
(D’après une estampe du Musée Carnavalet)


« Des ennemis extérieurs nous assaillent ; la terre de la liberté a été souillée par eux, leurs armes impies ont porté la désolation et la mort. Mais les défenseurs de la patrie, les troupes de ligne et les gardes nationales sont là. Vous avez d’autres ennemis à combattre… ces ennemis intérieurs qui, se glissant parmi vous, se couvrant du masque du patriotisme, ébranlent les droits sacrés de la propriété, de la sûreté, remplissent vos esprits de terreur.