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temps, pour se mettre à couvert sous des popularités jacobines et pour permettre aux souverains de mobiliser leur armée et d’entrer en France. Et il supposait bien qu’il devrait, pour garder son paravent girondin, consentir de cruels sacrifices. Or, toutes ces raisons d’atermoyer, de céder, subsistaient en juin.

Le peuple entrant au château des Tuileries.
(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


Les puissances ou n’avançaient pas, ou avançaient très lentement. Catherine de Russie inquiétait de plus en plus l’Europe par ses manœuvres autour de la Pologne. Et, à la date du 2 juin, Fersen lui-même écrivait à la reine Marie-Antoinette pour lui faire part des hésitations, des subsistantes difficultés : « La Prusse va bien : c’est la seule sur laquelle vous puissiez compter. Vienne a toujours le projet de démembrement et de traiter avec les Consti-