Haute sagesse, mais déjà un peu tardive, et contre laquelle l’instinct de lutte et d’aventure éveillé dans le peuple prévaudra sans doute.
Les pétitionnaires des sections qui se succédaient à la barre de l’Assemblée pour protester contre le directoire du département de Paris, poussaient presque tous des cris belliqueux. L’adresse des citoyens de Calais disait : « C’est la volonté de la nation : La guerre ! La guerre ! » Et les tribunes, l’Assemblée applaudissaient. Legendre, orateur de la députation du Théâtre-Français, s’écriait, le 11 décembre :
« Représentants du peuple, ordonnez : l’aigle de la victoire et la renommée des siècles planent sur vos têtes et sur les nôtres. Si le canon de nos ennemis se fait entendre, la foudre de la liberté ébranlera la terre, éclairera l’univers, frappera les tyrans… Faites forger des milliers de piques semblables à celles des héros romains, et armez-en tous les bras. »
L’aigle de la victoire. Ô imprudents ! qui ne savez pas qu’un jour cette