Il retire aux ouvriers typographes le droit de coalition. Il décide que les « compagnons ne peuvent quitter leur tâche, individuellement ou collectivement, sous peine de payer au maître et la forme qu’ils avaient fait perdre et la valeur des journées de chômage. » Mais les ouvriers vaincus s’organisent de nouveau pour la résistance. Ils s’assemblent encore et délibèrent en commun, et les maîtres imprimeurs, pour les dompter, sont obligés de faire sans cesse appel aux décisions de l’autorité municipale, de l’oligarchie consulaire, qui intervient toujours au profit du capital ; ils sont aussi obligés de solliciter des édits royaux. L’édit du 28 décembre 1541 donne tort une fois de plus aux ouvriers. Il leur reproche « de s’être bandés ensemble pour contraindre les maîtres imprimeurs de leur fournir plus gros gages et nourriture plus opulente que par la coutume ancienne ils n’ont jamais eue. »
Il consacre le droit de renvoi à peu près illimité. Il a fixé la durée de la journée de travail de 5 heures du matin à 8 heures du soir. En fait, les maîtres imprimeurs, investis d’une autorité absolue, prolongèrent bien au delà de treize heures, jusqu’à seize heures de travail effectif, la journée de