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HISTOIRE SOCIALISTE

société nouvelle ils pourront, grâce à la liberté, conquérir plus de bien-être : mais ils ne comprennent pas suffisamment encore que c’est au prix d’un perpétuel combat. Au fond, ils sont encore à leur insu possédés et hantés eux-mêmes par l’ancien système des corporations. Ils ne pressentent pas l’instabilité, la mobilité croissante du système économique, les perpétuelles et prochaines révolutions de l’industrie, les brusques variations de la production, des prix, des salaires ; et ils semblent désirer une sorte de règlement durable, conclu une fois pour toutes ou tout au moins pour une très longue période. Ces règlements différaient des anciens règlements corporatifs en ce qu’au lieu d’être établis d’autorité par les maîtres seuls, ils résulteraient d’un accord entre les entrepreneurs et les ouvriers. Mais ils auraient à peu près le même caractère de stabilité.


Moyen de faire prêter serment aux évêques et Curés aristocrates, en présence des Municipalités suivant le décret de l’Assemblée Nationale.
(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


Il est tout à fait perfide et absurde de dire comme les entrepreneurs, comme Chapelier, que les ouvriers veulent créer de nouveau les anciennes

liv. 79. — histoire socialiste.
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