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HISTOIRE SOCIALISTE

1,500 livres ; une de 2,550 livres ; un four banal de 1,800 livres ; un jardin et hangar de 493 livres ; une terre de 1,625 livres ; une vigne-olivette de 686 livres ; une terre de 2,700 livres ; une terre de 3,800 livres ; une terre et vigne olivette de 1,450 livres ; olivette de 565 livres. »

Notez que je relève ces exemples dans les 18 premières pages de la liste des ventes, et il y a 392 pages, pour la liste des biens de première origine.

Si j’ouvre le volume au hasard, à la page 245, je trouve en suivant la liste des ventes : une terre de 5,200 livres ; un pré de 176 livres ; une terre de 1,200 livres ; une vigne de 200 livres ; une terre et un pré de 950 livres ; une terre de 55 livres ; une terre de 450 livres ; une terre de 150 livres ; un pré de 1,521 livres ; une vigne mûrier de 2,250 livres ; une terre de 2,400 livres ; une terre, châtaigneraie, vigne de 3,100 livres ; une maison de ferme avec terres, fermes, vignes, bois de chênes verts et pâturages de 8,400 livres ; six pièces de 2,300 livres ; un jardin de 960 livres, une terre de 1,500 livres ; une cuve vinaire de 642 livres ; une maison de 1,100 livres ; une terre de 3,000 livres ; une terre de 1,050 livres ; une de 4,550 livres ; une terre et vigne de 440 livres 10 sols ; une terre de 675 livres ; deux prés de 2,338 livres ; une olivette de 104 livres ; une terre de 2,200 livres ; une terre de 7,800 livres ; un pâturage de 5,300 livres ; une terre et pâturage de 5,050 livres ; un pâturage de 5,100 livres ; un de 5,000 livres ; un pré arrosable de 6.700 livres ; un pré de 2,645 livres ; une terre de 12 livres ; une partie de maison de 4,125 livres ; une olivette de 375 livres ; une terre de 4,650 livres ; une terre de 6,800 livres ; plusieurs pièces de terre de 11,000 livres ; un bois et pâturage de 49 livres.

Je m’arrête à la page 255. Comme on voit, les petits lots abondent, et encore il y a quelques-unes de ces ventes qui sont opérées en l’an II et en l’an III, quand déjà la valeur de l’assignat a énormément baissé ; le chiffre du prix de vente est majoré d’autant. En fait, le domaine ecclésiastique était peu cohérent, formé de pièces mal assemblées ; il se prêtait donc à une très grande décomposition pour la mise en vente, et il semble encore une fois que même les travailleurs pauvres et, en tous cas, les tout petits propriétaires paysans pouvaient s’approcher des enchères. En fait, pour la partie des ventes que j’ai citées, je vois parmi les acquéreurs des ménagers, c’est-à-dire des propriétaires paysans travaillant avec leur famille leur petit domaine ; des propriétaires ruraux, de petits villageois, semi-artisans, semi-propriétaires. Mais il ne faut pas croire que même ces petits lots sont tous acquis par de petits acheteurs. Bien souvent, ce sont des bourgeois de la ville et des bourgeois riches qui achètent de tout petits lots, soit qu’ils achètent en même temps de vastes domaines, soit qu’ils veuillent agrandir ainsi les domaines déjà possédés par eux, soit qu’ils acquièrent simplement un pied-à-terre.

Ainsi, dans la première partie des listes où j’ai vu tant de petits lots, c’est un bourgeois, Aberlenc, accusateur public près le tribunal du district d’Alais qui achète l’olivette mûrier de 845 livres.