l’épiscopat. Puis, c’est la Renaissance, avec ses logis seigneuriaux si élégants, avec ses maisons de bois sculptées, à tous les angles, à toutes les saillies, à tous les cadres, de charmantes fantaisies, et ses solides logis bourgeois du quinzième et du seizième siècles, où des marchands cossus cherchaient le repos et se frottaient d’art pour frayer avec la fine noblesse des bords de la Loire. Et, comme pour prolonger jusqu’à nos jours cette délicieuse tradition artistique du pays angevin, quand vous avez vu à la Préfecture les arceaux en profondeur d’une vieille abbaye, merveilleusement ouvragés, à la fois délicats et mystérieux, la grille élégante et simple de l’abbaye de Fontevrault qui rappelle le haut goût que mêlaient les abbesses aux fantaisies de leur vie joyeuse, vous pouvez y admirer encore des panneaux festonnés et sculptés par le père de David d’Angers.
Le plafond et le foyer du théâtre ont été peints par Lenepveu, artiste d’Angers, qui a peint le plafond de l’Opéra. Enfin, le musée enferme des choses exquises : il y a des fruits de Vélasquez, vraiment merveilleux ; une jeune femme en prière de Vanloo ; un enfant de Murillo, dont la figure joyeuse et douce contraste avec le mendiant du Louvre ; une fillette de Greuze, qui n’est pas alanguie et mièvre comme la plupart de ses sœurs ; il y a, dans sa grâce, un peu de sève et de vie. Je me suis arrêté longuement devant un inimitable