réconcilierait le peuple de France avec cette idée flétrissante. Mais aujourd’hui, outre qu’ils sont avertis par leur fierté, les citoyens de notre pays savent bien que ce qu’il y a de plus important pour eux, au point de vue même du bien-être, c’est l’abolition graduelle des privilèges sociaux : ils ne feront pas aussi naïvement le jeu de leurs adversaires.
J’allais oublier ceci, qui est merveilleux : M. le baron Reille dit aux pauvres gens : « Il est bon pour vous que les plus riches, au bout d’un an, quittent la caserne, parce qu’ils sont plus intelligents, plus instruits que vous et qu’ils enlèveraient tous les grades. » O vous tous qui, pour être ce qu’on appelle dans un certain monde de petites gens, n’avez ni la petitesse de l’âme ni celle de l’esprit, comment trouvez-vous cela ? Savez-vous pourquoi les riches, dans la pensée généreuse de M. le baron Reille, quitteront la caserne avant l’heure et iront s’amuser sans vous ? C’est pour vous laisser quelques galons. Je ne connais pas d’ironie plus cruelle et plus insultante.