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et dans loscerclos » (I) et qui (’(oient oux-niènics (les sous-Iîoiisorndc. T, cs somiots vêtaient i)fis(’s et assez couiniuiis : ainsi apirs la prise <le Nainnr, lieyei’, le » vien\ rinicni— i>. le futur auteur sifïlé (\q Judith, en lut deux sui— la dcïïaite du prince d’Oi*an/^e (2). T.e pi’ix de poésie (îxi^cait sans <l()ute une u{U\ ou une grande pièce en alexandrins (3) ; mais l(^s concurrents ternnnaient toujours par un<’ « jjriôre jxtur le roi « qui, assez souvent, (Hait un sonnel : ainsi le troisième en 1675.

A la Cour nièino tout un parti tenait pour l’ancienne poésie mondaine, et c’était par nuMiagement i)our l’opinioii royale qu’il montrait bon visage à Hacine et à Hoileau. 11 avait h sa tète le duc lie Saint-Aignîui, l’Oronte de Versailles, fort lié avec les ennemis ûv, nos classiques, et <{\n, assidu (diez Madame Deshoulières, échangeait avec (^lle des amal)ilil(’s en vers (1). En 1G82 il instituait un concours de sonnets en bouts-rimés, où il fallait traiter : « les diiïc’rentes occupations et la louange du l’oi » sur les rimes suivantes : Jupiter — pharmacole — frat(M’— Nicole — pater — caracole — disputer — boussole — immortel cartel — alTaire — vers — vmivers — faire. Le prix (Hait une médaille de Louis XIV, (jui avait au revers le I^assage du Rhin : elle fut gagnée par Baraton qui en 1705 publiait en un volume

(1) La Bruyère. Disc, à l’Acndrntii’.

(2) Cités (Ml 1708, dans le RcrtioH des pirrcs cniironnèrs par l’Acadèiuiefninruisc. Paris, Coi^Minrd. Année 1693.

(3) Voici qu( » l([UOs sujets : on llîTl, h diid nbn/i. — En 1675 : la ffloiri’tli’s (ifiiifs rt des Irlirrs sous L(niis \IV. — Kn 1685 : In roinfxu-alsdii durai et d’Auf/iiste. — Eu 1687 : le soin i/nr Ir mi prend pour l’éducation de lu noblesse dans ses places et dans Saint-Ctfr, etc….

(4) Mme Deshoulière.’^. Œurres. 1707, p. î)5.