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connaître les découvertes de M. Chichester Bell, cousin de M. Graham Bell, l’illustre inventeur du téléphone ; se souvenir qu’un filet d’eau tombant sur une membrane tendue à l’extrémité supérieure d’un tube constitue un microphone, qu’une veine liquide se rompt à certains intervalles de préférence à d’autres et, selon sa nature, rend certains sons mieux que d’autres, enfin ne se point scandaliser si nous mentionnons que les reins de l’évêque sécrétèrent le jet très inconsciemment musical dont il perçut les vibrations amplifiées, au moment de prendre congé de sa lecture.

Des voix de petites femmes[1] montaient, glorifiant le petit homme.

Les petites femmes (piano, 4 temps, trois dièzes à la clef), quelques-unes tranquillement (mi-sol-do-mi… si-mi-si, pédale) :

« Que ton chagrin soit bercé par nos chants ! (fa-la dièze). D’autres : Que ta tristesse noire (sol-si dièze) S’envole au murmure léger De l’onde (cinq bémols, pédale, cristallin)…

« Étranger (sol bécarre-si), Si tu veux charmer nos solitudes, Il faudra changer Ton nom (tranquille) dont les syllabes sont trop rudes,

  1. Sic. — L’Ile du Rêve, œuvre lyrique de Reynaldo Hahn, paroles de P. Loti, A. Alexandre et G. Hartmann.