nelle, et s’enquiert des digestions du crapaud de l’horizon. Mais il n’a pas le temps de considérer l’astre qui se hâte, panse librante, dans la caverne voisine : il a un miroir sur le nombril qui le lui réfléchit. Son seul loisir s’édifie en un château de cartes, auquel il ajoute chaque matin un étage, où viennent orgier, une fois le mois, les seigneurs des îles transpontines. Quand le château aura un trop grand nombre d’étages, l’astre le heurtera dans sa course et ce sera un considérable cataclysme. Mais le roi a eu le soin judicieux de ne le point ériger dans le plan de l’écliptique. Et le château s’équilibre en raison directe de sa hauteur.
Comme il faisait soir, quand Bosse-de-Nage tira notre as sur le rivage, le roi selon sa coutume attendait la mort et le crapaud bayait, fonctionnellement. Le palais était tendu de noir et l’on avait préparé des chaises longues pour les corps et des philtres afin d’obscurcir la conscience des agonies. Bosse-de-Nage, quoique ne le professant point par une loquacité inconsidérément variée, se piquait d’être déontologue, et se crut obligé de revêtir un habit noir et de couronner son crâne, semblable à une cucurbite malintentionnée, d’un chapeau belge dont les vibrations lumineuses s’accumulaient en longueurs d’onde égales à celles de son costume, et dont la figure simulait la moitié d’un globe défunt.