Page:Jarry Faustroll 1911.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
DU DOCTEUR FAUSTROLL

chante : Jamais, je le jure, mes désirs n’iront au delà de ce que je possède ! »

Et Faustroll, avant de prendre congé, but avec lui du génépi distillé sur les sommets, et l’as exhala sous mes rames sa route chromatique. Sur deux styles élevés vers les deux astres qui sonnaient les heures d’union et de division de la touche noire et de la touche diurne, un petit enfant nu et un vieillard blanc chantaient vers le double disque d’argent et d’or :

Nocte dieque bibamus

Le vieillard mugit la sélection des syllabes immondes, et le soprano séraphique reprit, en se joignant au chœur des anges, des Trônes, des Puissances et des Dominations :

« ... pet, a-mor mor, oc-cu-pet, cu, pet, a-mor oc-cu, semper nos amor occupet. »

Et comme l’énergumène à barbe blanche achevait dans un cri grave et une obscène contorsion la phrase coprolalique, de notre as, abordé sous la stèle du corps puérile et potelé, nous discernâmes choir l’armure de carton