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SPÉCULATIONS

la peine de mort pour les assassins et des travaux forcés pour les honnêtes gens.

LA MI-CARÊME

La Mi-Carême a ramené les confetti. Des personnes folâtres s’en sont jeté des poignées ; des personnes folâtres encore — nous entendons les savants — les ont coupés en quatre ou en quatre mille, prétextant le désir de les épucer de leurs microbes. Le confetti, paraît-il, est, dès la fabrique, contaminé. Tout le monde se souvient d’avoir vu, au spectacle des Latins, M. Fara, dit Alleluia, expirer misérablement, intoxiqué par des confetti. Nous nous permettons de recommander un « paraconfetti » efficace, qu’il est facile de se procurer — précieuse coïncidence — en temps de carnaval : le masque de carton. Il n’a aucun rapport avec les masques spéciaux employés à Nice contre les dragées de plâtre ; il est d’autant plus remarquable qu’il existe, sans utilité apparente ou reconnue. Il n’a existé, depuis les masques antiques et les faux-visages du Moyen-Age, que dans l’espoir que les confetti seraient inventés un jour. Bernardin de Saint-Pierre aurait pu modifier ainsi l’une de ses définitions : Si le melon s’obstine à avoir des tranches, il finira par se faire manger en famille…