propulsé avec violence par la tangente, et il est épouvantable de penser à ce qui pourra s’ensuivre.
S’il est interdit de se livrer en public à des exercices périlleux dans un plan vertical à moins qu’un filet ne soit tendu en dessous, il n’y a point de raison, nous semble-t-il, qu’un homme sensé consente à valser dans un salon selon un plan horizontal, sans exiger, de même, un filet protecteur. Il est permis de conjecturer que ce filet existait dans une antiquité reculée et à coup sûr à l’âge de pierre : nous en retrouvons un dernier vestige, bien reconnaissable, dans les canapés, fauteuils, vieilles personnes « faisant tapisserie » et autres capitonnages qu’il est d’usage de disposer autour des appartements.
Nous croyons devoir recommander une innovation profitable : de même que dans les tempêtes on remédie à la rupture possible d’une écoute en y adjoignant un second cordage, plus mince, qui se rompt seul au choc, on pourrait augmenter dans des proportions énormes la vertu protectrice des fauteuils en disposant, derrière chacun, une potiche, de préférence précieuse pour que le bris en soit plus doux, laquelle, en s’écrasant entre le meuble et la muraille, constitue un tampon à ressort.