Page:Jarry Faustroll 1911.djvu/188

Cette page a été validée par deux contributeurs.
188
SPÉCULATIONS

des conjectures : les Français sont réputés un peuple galant : il y a là une piste.

On déplorera sans doute que Jean Mafurlin n’ait appris l’anglais qu’au prix de l’oubli des langages qu’il possédait auparavant. Mais chaque professeur a ses caprices, et le coup de canon nous a paru suivre l’école de Timothée, en purgeant, au moyen de sa fumée, le cerveau du disciple de toute perverse habitude et de ce qu’il avait appris sous d’autres pédagogues.

ESSAI DE DÉFINITION DU COURAGE

Nous avons parlé ici du duel et plus longuement de l’armée. Notre intention était d’en arriver à une définition du courage. Mais il s’est toujours produit que nous avons perdu la suite de nos associations d’idées, ce qui prouve, assez valablement, qu’il n’y avait aucun lien essentiel entre les deux idées précitées et le courage auquel on les rattache communément.

Le courage est un état de calme et de tranquillité en présence d’un danger, état rigoureusement pareil à celui où l’on se trouve quand il n’y a pas de danger. Il résulte de cette définition, au moins provisoire, que le courage peut être acquis par deux moyens : 1o en éloignant le danger ; 2o en éloignant la notion du danger.

La première attitude courageuse est celle de