dant Fournaux, ayant voulu replacer, avec une précipitation zélée, sur la tête du soldat Lamiré son képi tombé, trois dents du soldat churent à leur tour, on ne sait comment, et l’adjudant, pour excuser cette mauvaise tenue sur les rangs, s’en déclara personnellement responsable, se disant sujet à des mouvements involontaires et trop brusques, appris à Joinville et « effet direct de la pratique de la boxe ».
Ce brave sous-officier s’exposait ainsi bénévolement à tomber sous le coup de l’article 229 du Code militaire, qui punit les voies de fait envers les inférieurs.
La justice militaire sait, heureusement, apprécier, et le conseil a prononcé, presque sans délibération et à l’unanimité, l’acquittement.
Il nous revient qu’un boucher appliqua ainsi, sans y penser, les mouvements acquis dans l’exercice de son commerce, d’abord à assommer, puis à dépecer l’un de ses clients en divers quartiers. Or, il languit maintenant dans les bagnes. À quand sa réhabilitation ?
Il est vrai que c’était un civil.
HOMMAGES POSTHUMES
Une monstrueuse illégalité judiciaire étant à la veille de se commettre, nous entendons la condamnation de M. Honoré Ardisson ou son