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mon cavalier le Palotin Giron qui était ſi amoureux de mes attraits qu’il ſe pâmait d’aiſe en me voyant, et même, m’a-t-on aſſuré, en ne me voyant pas, ce qui eſt le comble de la tendreſſe. Il ſe ſerait fait couper en deux pour moi, le pauvre garçon. La preuve, c’eſt qu’il a été coupé en quatre par Bougrelas. Pif paf pan ! Ah ! je penſe mourir. Enſuite donc je prends la fuite pourſuivie par la foule en fureur. Je quitte le palais, j’arrive à la Viſtule, tous les ponts étaient gardés. Je paſſe le fleuve à la nage, eſpérant ainſi laſſer mes perſécuteurs. De tous côtés la nobleſſe ſe raſſemble et me pourſuit. Je