Scène II
Otto to to to to ti
Voire — te voici hors d’affaire,
Ô Panurge, fils de ta mère !
J’avais quitté mes compagnons
Pour faire mes adieux mignons
À Lison aux gentils frisons,
À Berthon aux petits petons,
À Didon, Goton, Margoton,
Honnestes dames de renom,
Et je m’en revenais seulet,
Pimpant, gai comme un pinsonnet,
Méditant de nouveaux bons tours,
Quand soudain, au premier détour,
Des bourgeois, race rancunière,
Chacun hors de sa chacunière,
M’assaillirent en grand esclandre,
Tenant propos de me pourfendre !…
Avec mon courage, sans doute,
J’aurais pu les mettre en déroute ;
Mais j’aimais mieux, dans ce péril,
User de mon esprit subtil,
M’évanouir,
Tel un zéphir
Vzzzzzzzzz…
Et tu pris ta course légère,
Ô Panurge, fils de ta mère !
Voire… otto to to to to ti !