fait ! — Mais en prenant mon café j’aime avoir quelque chose à lire ! — Maître d’École ne portez-vous pas sur vous, par hasard, les écrits du professeur Kroug, et particulièrement ceux qui concernent l’état actuel des choses en Grèce ?
Le Maître d’École. — Oui, on m’a envoyé aujourd’hui des harengs pourris — (tandis qu’il sort différents paquets de sa poche) et grâce à ces harengs je peux vous munir également des Contes de Van der Velde, des différentes œuvres de Louise Brachmann, celle qui se noya, et même du Divan et du Wilhelm Meister de Gœthe.
Le Diable. — Eh ! Quelle quantité de machines imprimées ! Grand’mère, n’as-tu pas emmené un serviteur pour porter tout cela ?
La grand-mère du Diable. — Certes ; je me suis fait suivre par l’empereur Néron. Il se tient auprès du grand escalier, il est en train de nettoyer les bottes de cheval que je t’ai apportées.
Le Diable, (appelant). — Néron, Néron !
L’empereur romain Néron (entrant, vêtu d’une livrée et tenant à la main les bottes de cheval du Diable). — Que désire votre Excellence ?
Le Diable. — Amène mes bottes ! (Il s’habille). Que devient le camarade Tibère ?
Néron. — Il est à la blanchisserie et fait sécher son linge.
Le Diable. — C’est fort bien ! Viens, mon bon Néron, — prends l’état actuel de la question grecque sous ton bras gauche et l’œuvre poétique de Louise Brachmann sous ton bras droit et porte tout cela.
Néron. — À vos ordres, Excellence.
Le Diable (à la compagnie avec un sourire espiègle). — Au