« Ô ma tête, ma tête, ma tête — Toute blanche sous le ciel de soie ! — Ils ont pris ma tête, ma tête — Et l’ont mise dans une boîte à thé !
« Ô la canicule des laques ! — Le caramel de mes bras flasques — Qui montent, montent hors des draps moites. — Ô me plonger dans la chair fraîche !
« Ô ma téte, ma tête, ma tête ! — Sois mon oreiller dans ma boîte. — Dedans. — Mets ta chair fraîche pour mes dents. — Ma tête, hibou économe — A grappillé de la chair d’homme — Et l’a mise dans une boite à thé. »
La vieille sirène tombée au fond d’un lac pétrificateur, le chant des vieilles sirènes que la cristallisation paralyse, éclate et s’embrase comme un peu de poudre au contact des deux charbons de cornue qui brûlent de notes lumineuses les tympans de l’écouteur. L’inanimé froid se réchauffe et redevient mobile au contact de la chaude cervelle, à travers !es oreilles percées de clous. Voici que les paroles se dégèlent par les airs de la mer boréale. La vieille sirène n’était qu’en léthargie, pas tout à fait morte, car la mort se prouve à la rigueur sanglée des maxillaires. Lève-toi, abaisse-toi, mandibule, et fais des croix de ton bâton de chef d’orchestre. Bien que tu sois femme, je vois sur le mur