greffe son érection cordée aux tragus de l’écouteur. Sabot de cheval, bec d’éguisier, piaffe et farfouille aux tragus qui, pour le métal instillé, t’encorbellent cinq minutes : tes bourdonnements s’étouffent au cérumen dont tu t’es oint depuis des âges, copulant avec tout venant. Et les deux noires sangsues pendent aux oreilles de l’écouteur.
Ainsi elle le tient bien en face, la sirène minérale ; et il doit voir ses yeux qui, si nous les voyions, nous paraîtraient… — Au-dessous d’un plafond vitré, dans une gare. Noires monères mobiles et cahotées, se creusent et cillent les orbites de la sirène minérale. Il doit voir ses yeux et la voir toute, sa tête de chaux blanche et si froide et ses deux uniques bras de poulpe noirs et si froids. Ô le chant des stalactites de cuivre appendues à son palais, et le bruit de fer rouillé du maxillaire inférieur qui se déclanche ! Ô entendre le chant sublime de l’argonaute de porcelaine, que des déménageurs trop pressés ont laissée emplie de rouleaux fêlés de cordes de piano. La mandibule s’abaisse et se relève comme une touche, mais empêtre ses dents cassées au bris des cordes et des marteaux :