Scène VI
César-Antechrist. — Qui êtes-vous, Oiseau, dans cette vallée où il ne doit point y avoir d’animants ? Bahal-Zébub mon ministre ou le Paraclet qui m’inspire, comme il a pour charge d’inspirer le Dieu actuellement terrestre ? Êtes-vous l’un et l’autre, je le crois. Car tu as érigé tes cornes traditionnelles quand je t’ai nommé par l’un de tes noms, et te baptisant Saint-Esprit l’eau de mon verbe a couché les antennes de ta tête auritée, et tu t’es aplati comme une chrysalide, faisant plus douces les plumes de ta gorge de colombe.
(Il se hausse à la croix de l’arbre et caresse l’Oiseau, qui demeure hérissé comme un artichaut de cuivre, avec un front de taureau aux cornes en croissant : car on marche pour la seconde fois dans la vallée sainte.)
César-Antechrist. — Il y a un pigeon qui