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LES MINUTES
tronçons douloureux et les fumigations des poudres absorbent la vapeur diaphane des esprits. Tire mon épée. J’allume la mèche d’un pistolet.
(Une étincelle tombe sur un mouchoir qui brûle sur la table comme une lampe de mort. Silence.)
Ablou. — Vite, je la remets au fourreau, je te hais trop.
Haldern. — Je te méprise et j’écrase la mèche comme toi sous mon pied. Va-t’en !
Ablou. — Adieu. Et par la vis interminable des escaliers parle-moi de palier en palier pour dissiper l’essaim des âmes mortes.
Haldern. — Adieu. — Nous dirons ce soir une prière.
Ablou. — N’aie pas trop d’apparitions cette nuit !
Scène V
L’avenue.
HALDERN, ABLOU
Haldern. — …Tu es un bon serviteur
Ablou. — Assez !..
(Ils s’en vont chacun de leur côté.)