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mer du Japon, précisa Arthur Gough. Comme nous n’avons pas, de Paris à Vladivostock, la place de nos dix mille milles exactement, nous virons aux deux tiers de la route, entre Irkoutsk et Stryensk.

— En effet, dit Marcueil, ainsi on verra l’arrivée à Paris, ce qui vaut mieux. Au bout de combien d’heures ?

— Nous prévoyons cinq jours de parcours, répondit Arthur Gough.

— C’est beaucoup de temps, remarqua Marcueil.

Le chimiste et le mécanicien réprimèrent un haussement d’épaules à cette observation, qui révélait toute l’incompétence de leur interlocuteur.

Marcueil se reprit :

— Je veux dire qu’il serait plus intéressant de suivre la course que d’attendre l’arrivée.