Page:Jarry - Le Surmâle, 1902.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ne vous accuse pas, mon ami, condescendit Marcueil, qui libéralement lui reversa du rhum.

— Le service est bien dur, continua le gendarme. Ah ! si j’avais su ! Avant de porter l’uniforme, j’étais comme votre M. Mathieu, garde particulier quelque part près de la Celle-Saint-Cloud. Il y en avait du gibier, par là ! S’il vous fait plaisir un jour d’y venir tirer, au marais, un héron…

— Je n’ai guère le loisir qu’en temps prohibé, dit Marcueil, et je n’ai jamais pensé à prendre un permis de chasse.

Le gendarme but, claqua de la langue et cligna de l’œil.

— Le temps permis et le permis, c’est nous ! — Et il frappa sur ses buffleteries. — Excusez moi encore d’être venu vous en… quêter pour cette petite morveuse : vous comprenez, affaire de service !