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soirées d’enfance, sous la lampe, penchés sur la table des devoirs d’écolier. Et nous avions l’air de reconstituer une de mes visions de ces soirs-là : un grand sphinx atropos qui entra par la fenêtre, ne s’inquiéta pas — chose étrange — de la lampe, alla chercher, dans une passion guerrière, au plafond sa propre ombre projetée par la flamme, et la cogna, à heurts répétés, de tous les béliers de son corps velu : toc, toc, toc…

Dans ces pensées ou dans ce rêve, je ne m’aperçus pas que, par la trépidation de notre élan, le fanal était éteint, et pourtant, bien visible parce que la piste était très blanche et la nuit assez claire, la même découpure falote nous « menait le train » à cinquante mètres !

Elle ne pouvait être figurée par la lumière de la locomotive : jusqu’au pétrole