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Je n’avais plus aucune idée de notre allure. J’essayais bien de percevoir quelques bribes des petites chansons stupides que se fredonnait Sammy White afin de rythmer ses coups de pédales. Un peu avant que le fil de l’indicateur flambât, il bredouillait le refrain, semblable à un roulement de grêle, de son sprint final, tant entendu au cours de ses records du mille et du demi-mille lancés, sur les pistes en cerf-volant du Massachusetts :

Poor papa paid Peter’s potatoes !

Au-delà il eût fallu inventer, mais ses jambes allaient trop vite pour son cerveau.

La pensée, du moins celle de Sammy White, n’est pas si rapide qu’on le dit, et je ne la vois pas faisant une « exhibition » sur n’importe quelle piste.

Il n’y a vraiment qu’un record que ni Sammy White champion du monde, ni