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Et avec précision il formule l’aveu de sa « Dilection » de l’imprécis :


J’adore l’indécis, les sons, les couleurs frêles,
Tout ce qui tremble, ondule, et frissonne et chatoie,
Les cheveux et les yeux, l’eau, les feuilles, la soie,
Et la spiritualité des formes grêles…

Ibid., p. 45.


Le ciel suave était jonché de violettes…
Les tons pastellisés d’un Lawrence adouci…

Ibid., p. 50.


Ce n’était rien, c’était dans le soir d’améthyste
Un musical amour sur les sens apaisés…
Et c’était comme une musique qui se fane…

Ibid., p. 53.


Citons surtout, comme le plus typique, ce poème, tout en féminines avec ses e muets à la césure, ses allitérations, et ses deux hiatus en i choisis pour leur douceur :


Je rêve de vers doux et d’intimes ramages,
De vers à frôler l’âme ainsi que des plumages,