Page:Jarret - Contes d’hier, 1918.djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
CONTES D’HIER

— Non. On est dans celle de mère St  Colas.

— Mais alors, me direz-vous pourquoi vous êtes ici ?

— C’est Toinette qui nous a dit de venir faire le ménage.

— Le ménage !!

Comme il a parlé fort ! Voici maintenant qu’il reste silencieux. On dirait qu’il va rire. Mais non, son front demeure sévère.

Toinette, c’est la petite curieuse de tantôt. Elle n’aura rien compris au message.

— Sauvez-vous donc, mes enfants, conseille-t-il d’un ton paternel. Je n’ai que faire de vous. C’étaient les Finissantes que je voulais.

Elles se sauvèrent dignement, José, Armande, Éva, Cécile et Marichette, à la file toujours, et en ayant soin d’incliner joliment la tête en passant devant la tribune, ainsi que doit le faire toute pensionnaire bien élevée. Dans le passage, elles se dirent seulement : « Ça valait la peine ! Ça valait la peine ! »

En entrant dans la salle, elles aperçurent mère Ste  Marie-Délice qui causait avec mère St  Colas.