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CONTES D’HIER

— Pardon, fit-il presque brutalement, vous ne sortirez pas. Je crois que l’heure des explications est venue. Assez souffrir comme cela, je suis à bout, moi ! Claire, regardez-moi !…

Avant de pouvoir se ressaisir, elle regarda et dans les yeux qui l’attendaient, elle vit tant d’amour, de désir, de loyauté, avec une pointe d’angoisse qui persistait, qu’elle se sentit perdue.

— Claire, m’aimez-vous ?… Voulez-vous m’épouser ?…

— Oui.

— Quand ?…

— Quand vous voudrez !…

— La jolie petite maison, Claire, nous la garderons pour nous… Pourquoi m’avoir fait souffrir si longtemps ?

— Je ne savais pas, je ne connaissais pas et j’avais peur.

— Pour toujours, n’est-ce pas ? Claire, ma très chère, ma bien-aimée Claire, et sans regrets ?

— Sans regrets ! dit-elle…

Le jeune homme ouvrit la porte et tous deux s’avancèrent jusqu’à la grille sans prononcer une