gardais la neige… C’est beau ! Cela me faisait penser à la Messe de minuit et puis au Jour de l’an…
Était-elle gentille !… Le père sourit de fierté mais en détournant la tête, pour ne pas donner d’orgueil à la petite. Après quoi il se remit à interroger :
— Trouves-tu que c’est beau la campagne ?
— Oh oui !
— Et tu ne t’ennuierais pas un petit peu s’il te fallait y demeurer toujours ?
— Non papa. Non, bien sûr !
— Tu ferais bien, Annette. Ta mère y a passé toute sa jeunesse, elle, et après son mariage, l’a-t-elle regrettée, bon Dieu ! Sans le dire elle n’a jamais pu s’habituer à notre petit village, « où il y a trop de monde, disait-elle, où l’on devient frivole. »
M. Clément prit un air malheureux et se mit à soupirer.
— D’ailleurs, reprit-il, ce ne serait que le temps des vacances : trois mois de pension que je ne