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d’egmont.

frit sa main à la comtesse ; la reine de France n’eût pas été reçue avec plus d’hommages et de respects. Le vestibule était garni de fleurs, des tapis de soie et d’or couvraient les escaliers, qui étaient entourés de statues ; des lustres immenses chargés de bougies étaient suspendus au plafond ; les antichambres étaient remplies de laquais en livrées magnifiques, debout et rangés sur deux files, qui s’inclinaient. La comtesse traversa ainsi plusieurs salons dignes du palais de Versailles, l’un rempli de tableaux, l’autre rempli de meubles gothiques ; un troisième était tout à fait un salon chinois ; et tout cela avait un éclat, une pompe, un air de fête et de mystère qui rappelaient beaucoup ces maisons isolées et habitées par les génies infatigables et invisibles qui reviennent si souvent dans les Mille et une Nuits.

Mais ce qui rendait cette comparaison plus frappante, ce que je ne me donnerai pas la peine de vous expliquer, parce que je n’en sais rien moi-même, c’est qu’une fois arrivé au