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marianna.

sassinat moral du pauvre Henri elle ne trouvait pas de remède. Et pourtant cette femme était née une noble et douce créature, et pourtant elle s’indignait contre elle-même quand elle se comparait à Georges. Eh ! juste ciel quelle différence entre ses douleurs passées et ses douleurs présentes ! Après Goerges il restait à cette femme l’espérance. La première fois ce n’était que l’amant qui lui manquait, mais cette fois, cette fois c’était l’amour.

Alors cette fois encore il fallut bien céder au mal, il fallut bien briser la chaîne. De même que Georges avait été sans pitié pour elle, de même aussi Marianna fut sans pitié pour Henri. Georges s’était vengé sur elle de tous ses amours passés, elle se vengea sur Henri de l’amour de Georges. Elle voulut le quitter, elle le quitta. En vain l’infortuné jeune homme se jeta à ses pieds, qu’il arrosa de ses larmes, en vain, dans ce dernier délire de l’amour au désespoir, il la supplia, par les