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PÉTRONE.

vous m’avez acheté les jardins de Pompée sans mon ordre ? Une autre fois je vous laisserai vos acquisitions pour votre compte.

Puis c’étaient des affranchies violées et battues de verges ; c’étaient toutes sortes de misères et d’infamies ; c’était toute la vie du patricien romain écrite comme l’écrit Juvénal. À quoi Trimalcion répond :

— Faites venir les danseurs de corde.

On vit alors arriver un petit enfant : il grimpa sur les échelons d’une haute échelle ; il passa à travers les flammes ; il portait une cruche avec ses dents.

— Pour moi, disait le maître, en fait de spectacles, je n’aime que les sauteurs et les combats de cailles. Un jour j’eus la fantaisie d’acheter une troupe de comédiens : ils me jouèrent des comédies grecques et des comédies latines ; mais j’aime mieux les danseurs de corde.

Ainsi cet admirable comique Pétrone n’oublie pas, dans toutes ces décadences et dans