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d’egmont.

sertations sur les décrétales et sur les histoires des conciles ; mais, à la vue de la comtesse, il oublia tout à la fois conciles, décrétales, brefs et collections de bulles ; il se leva, il vint droit à elle, et, la prenant par la main, il chercha vainement un fauteuil où la faire asseoir.

Mais il n’y avait que des chaises à dossier dans la bibliothèque du comte d’Egmont.

Le comte, qui tenait toujours la main de sa femme, sonna de toutes ses forces, et aussitôt les deux battants de toutes les portes furent ouverts. Au même instant, et comme il s’aperçut qu’il n’avait pas de gants, il passa sa main sous la basque de son justaucorps, et Mme d’Egmont, ainsi appuyée sur son époux, traversa toutes les salles de l’hôtel jusqu’à l’estrade du dais. Là M. d’Egmont établit sa femme sur le fauteuil, et lui-même il s’assit sur un pliant à la seconde marche de l’estrade, à la place de son chancelier de Clèves ou de son majordome de Sarragosse-la-Royale.