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de chantilly.

mille folies, et tout cela éclairé par la lune d’avril et accompagné des premiers chants du rossignol.

Encore une petite réflexion pour terminer cet article, que j’aurais voulu faire plus long, car il me semble que je commence à peine. En voyant hier tant de nobles jeunes gens occupés de cette course, tant d’ambitions placées sur la selle d’un cheval, tant d’orgueil innocent et tant d’innocente rivalité à propos de ces luttes d’un résultat si avantageux pour les chevaux de notre pays, je me disais que tous ces travaux, tous ces dangers, toutes ces dépenses royales de quelques jeunes gens de tant d’esprit et de tant de cœur étaient loin d’être assez récompensés. Ces prix, ces coupes d’or, ces triomphes en plein air, ces jeunes femmes qui battent des mains, tout cela c’est bien peu, comparé à tant de sacrifices. Ingrats que nous sommes ! Voici deux hommes : l’un passe sa vie à étudier le sanscrit ou le chinois, ou toute autre science aussi