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de chantilly.

vino, de Brise-l’Air, et de vous aussi, jeune Redinha. Il y a moins d’histoires racontées tout bas et tout haut dans un entr’acte, un jour des Huguenots, à l’Opéra. Mais enfin tout le monde est à sa place ; le prince lui-même est arrivé un des premiers, on n’attend plus que les héros de la fête, les princes de la journée. Sonnez, trompettes ! et vous, hérauts, ouvrez le champ !

Quel drame ! quels efforts ! que de beautés réunies ! quelle vigueur ! avec quelle audace ces agiles coursiers s’élancent dans la prairie ! quelle puissance ! quelle énergie ! Vous les voyez, vous ne les voyez plus ! Ils s’élancent ; vous croyez que c’est pour la course : non, c’est un jeu ; ils ont fait une lieue pour prendre haleine. Sans nul doute, ces superbes athlètes comprennent que tous les regards sont fixés sur eux, et les plus jeunes regards encore, et les plus tendres regards encore, et les plus intelligents et les plus jeunes. Ainsi ils essaient le champ, ils reconnaissent le