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de chantilly.

paraient de leurs couleurs les plus briliantes, le palais se remplissait d’une belle jeunesse. Dans les écuries, entre leurs magnifiques stalles, les ardents coursiers, impatients de gloire, frappaient du pied la terre, et, l’œil en feu, les narines ouvertes, la crinière au vent, ils disaient comme le cheval de Job : — Allons !

Bientôt les fanfares commencent, les dragons, sur leurs chevaux, contiennent la foule. Il est temps d’arriver, car bientôt l’arène va s’ouvrir. Vous croyez que toute la foule est là ; pas encore : de nouveaux venus à chaque instant se présentent pour prendre place. La brillante calèche arrive en poste, chargée de plumes et de fleurs et de doux sourires ; le paysan accourt au petit trot de son petit cheval, portant en croupe sa jeune fille curieuse et animée comme pour un bal ; de longues voitures d’osier arrivent au pas, chargées de familles entières, riches fermières qui du haut de leur carriole regardent sans envie les belles