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de chantilly.

sur les monts au bruit des fanfares et à la suite du cerf. La haute écurie ne pouvait pas et ne devait pas rester plus longtemps dépeuplée. Mais comment la remplir encore ? mais où trouver encore d’assez nobles hôtes pour ces nobles demeures ? mais comment leur rendre le bruit et le mouvement qu’elles avaient perdus ? Ceci n’est pas un jeu d’enfant, ce n’est même plus un jeu de prince ; il n’y a plus de prince qui puisse remplir à lui seul les écuries de Chantilly. Et cependant le moyen a été trouvé de les remplir.

On a donc imaginé, et la pensée est ingénieuse et royale, d’appeler, non pas la chasse, mais la course à venir habiter les écuries de Chantilly. Les écuries ont été ouvertes, non pas seulement aux chevaux du prince, mais à tous les beaux coursiers de tous les heureux de ce monde qui sont assez riches et assez bien nés pour aimer les beaux chevaux, pour les aimer avec cette passion généreuse qui ne connaît pas de fatigues et pas de sacrifices.