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les courses

fruits que de fleurs à cet aimable écolier et à ses jeunes compagnons ; la verte pelouse, au lieu d’être foulée aux pieds des chevaux aurait étendu ses plus frais tapis sous les pas de ces enfants échappés de collége ; dans la maison, Watteau aurait voilé ses peintures ; et toute cette grande forêt, et ces beaux étangs accouplés l’un à l’autre par des liens de fleurs, et ce château de la reine Blanche, et tout ce grand paysage, tout cela serait devenu, en attendant son prince, un grand parc, une grande cour un peu plus grande que la cour du collége de Henri iv

Mais cependant que seraient devenues les écuries du grand Condé ? Elles étaient silencieuses, elles étaient désertes, elles regrettaient leur ancienne gloire, quand elles servaient d’asile à des Condé, quand des rois du nord y venaient dîner en grande cérémonie au milieu des chevaux du prince ; quand leurs portes s’ouvraient chaque jour à cette tempête à cheval qui s’en allait dans la plaine et