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de chantilly.

lui et qui cache de son mieux ses murailles dorées, ses plafonds peints par Watteau, ses trumeaux soutenus par des amours, tout son luxe élégant et coquet du dernier siècle. Et, plus la maison se fait petite, plus le palais devient superbe ; et, plus la maison s’abîme dans son fleuve, un fleuve fait à sa taille, plus le palais se pose avec orgueil sur son amphithéâtre de verdure ; et, plus la maison est silencieuse, plus le palais éclate et retentit de cris d’orgueil. Toutes choses en ce lieu sont sacrifiées à ces murs de pierre, à ce dôme élevé, à ces arcades béantes ; le chêne séculaire lui-même s’humilie devant ces murs, oubliant sa devise : Je romps et ne plie pas ! Eh bien ! ce palais superbe, ce dôme élevé, ces hautes murailles, cette masse imposante qui attire à soi tout le soleil, toute la verdeur, tous les bruits de la plaine, tous les arbres de la forêt, toute l’admiration des hommes, tout le coloris de l’artiste, toute la poésie du poëte, tous les souvenirs de l’histoire, ce n’est pour-