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l’apologie

Apulée aurait trop à dire s’il faisait parade de toutes les choses qu’il a découvertes. Il n’y a pas de secte à laquelle il ne soit initié ; il n’y a pas de religion dans laquelle il ne se soit fait instruire ! Quant à Émilianus, il ne connaît que le dieu Terme, et encore ne lui a-t-il jamais sacrifié un chevreau.

Toute cette partie de l’accusation, qui est faite très-sérieusement, est aussi réfutée très-sérieusement et mot à mot. Un vil parasite nommé Junius Festus a reçu trois mille sesterces pour soutenir qu’il a vu Apulée occupé de sacrifices nocturnes. — Il aura vu la fumée de ma cuisine, dit Apulée. — Sur le cachet dont il se sert quand il écrit à sa femme est gravé un squelette. — Ce n’est pas un squelette, c’est le dieu Mercure gravé par un artiste qui se présente au prétoire. — Mais enfin, cette femme qui l’a épousé, pourquoi l’épousait-elle ? — Parce qu’elle était veuve, parce qu’elle était sans appui, parce qu’elle voulait se remarier, parce qu’on la voulait