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d’apulée.


Sud sibi urina
Deniem atque russam pumicare gingivam.


Mais vous cependant, les lecteurs français, n’admirez-vous pas cet entassement d’accusations ? — Il est beau, il est éloquent, il a composé une poudre pour les dents : haro sur le baudet ! — Voilà cependant à quoi en étaient arrivées l’éloquence et la justice dans ces temps malheureux où le monde romain était à son déclin !

Ici même, et par un étrange besoin de divagation qui se retrouve dans toutes les œuvres de la décadence, Apulée, à propos de cette poudre pour les dents et de cette eau singulière pour les gencives (et notez bien que cet étrange dentifrice appartient à Catulle), se met à faire l’éloge de la bouche : c’est le portique de l’âme, c’est la perle du discours, c’est le vestibule de la pensée. Or, ne faut-il pas laver avec soin le vestibule d’une maison bien te-