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marie de wurtemberg.

mains amaigries. Elle voulut aussi visiter ce château de Fontainebleau qu’elle aimait, et dans lequel elle cherchait moins les rois qui l’habitèrent que les artistes qui ont laissé leurs noms sur ces murailles, dans ces murailles ; encore une fois elle voulut parcourir à cheval cette belle forêt ; et, une fois à cheval vous savez comme elle allait en avant, sans s’arrêter jamais ! Pauvre femme ! qui eût dit, à la voir si heureuse encore, à l’entendre s’inquiéter avec cet aimable intérêt de toutes les renommées qui lui étaient chères, qui eût dit qu’elle allait mourir ?

Ah ! cette France est malheureuse ! elle ne porte pas longtemps ses grands artistes ! ils meurent, frappés soudain par la douleur ou par la mort. Il n’y a pas déjà si longtemps que Léopold Robert est mort d’amour à Venise, pas si longtemps que Sigalon a succombé dans la lutte qu’il avait entreprise avec Michel-Ange, pas si longtemps que Chaponniere est mort Chaponniere que la princesse appe-