Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
marie de wurtemberg.

peu s’en faut que cette épée terrible n’échappe à cette main tremblante on découvre sur ce beau visage un étonnement mêlé d’effroi. Ce n’est pas elle qui a tué cet homme, c’est son épée. Rien de plus animé, de plus ingénieux que ce petit groupe que recèlent quelques appartements intérieurs du château des Tuileries.

Elle avait donc adopté Jeanne d’Arc comme son héros. Jeune enfant, quand elle jouait sur les vertes pelouses de ce château d’Eu qui attend sa dépouille mortelle, elle avait pu voir parmi les portraits de sa famille Jeanne d’Arc elle-même, un instant renfermée au château d’Eu quand les Anglais l’entraînaient à cette ville de Rouen où ils la brûlèrent. Donc elle avait appris de bonne heure cette funeste et glorieuse histoire, et elle s’était éprise d’un bel amour pour cette jeune héroïne dont le malheur seul a égalé le courage. Aussi, quand le roi son père entreprit de tirer de ses ruines ce château de Versailles qui avar été le tom-