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marie de wurtemberg.

rent devant ces premiers essais, et non-seulement le public qui ne flatte jamais, mais les courtisans qui nattent toujours. Elle disait aussi les justes sévérités de la critique à son égard, et contrairement à la plupart de ses confrères, qui accusent sans cesse la critique, la princesse Marie lui rendait hommage, disant que la vérité n’était pas si dure à entendre qu’on le pouvait croire. Et comme elle était heureuse en se souvenant qu’à une de ces expositions, où elle avait envoyé un tableau sur lequel elle comptait, comme elle vint à passer devant ce chef-d’œuvre incompris, et à s’arrêter complaisamment devant l’œuvre dédaignée, un flatteur, qui t’accompagnait, lui vint dire : Ah ! princesse, vous qui vous y connaissez, pouvez-vous vous arrêter devant de pareils magots !

Elle arriva donc peu à peu, sans autre protection que son talent, sans autre recommandation que son génie, à cette popularité qui, comme dans toutes choses en ce monde, est la plus douce des récompenses ; elle gagna la renom-